Comme des dragons. Chacun dans son aire.
Dormant sur leur trésor de semblable manière.
Créatures latentes en jalouse couvaison
d’un feu millénaire que rien ne tempère.
– Ceci est mien. ceci est secret. ceci est sacré.
ceci est gardé par mes soins, avec dévotion. –
Qu’advient-il de ces feux que l’on couve?
En éclot-il des astres, des univers?
Ces scalaires affidés, aphones afférents
ne lancent leur chant s’il ne peut résonner
Les dragons entrent en sommeil,
composent leur refrain, et rêvent
d’une aube chatoyante,
des reflets d’un astre naissant
sur leurs écailles vermeilles
tressaillent parfois doucement
comme sur leur cuir à un souffle léger,
bruissement d’un dormeur distant
sans timbre, accolé.
Et leur rêve est le monde.
Et leur sommeil a la lenteur du monde.
bande-son: US Mapple, Stupid Deep Indoors
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