Grand Opening !!!

Je pensais depuis un bout de temps qu’il me fallait peut-ĂŞtre un petit shop en ligne. Oh, pas grand-chose, il n’est certainement pas question d’en faire un mĂ©tier… Mais mes expĂ©rimentations me mènent souvent Ă  me retrouver avec plusieurs exemplaires d’un objet qui pourrait intĂ©resser d’autres personnes, alors autant les proposer!

J’ai longuement hĂ©sitĂ© entre l’ouverture d’un petit shop sur etsy et la transformation du site pour avoir une partie commerce. Etsy, c’est les marges qui sont dĂ©courageantes, et leur changement de politique rĂ©cent et les grèves qu’ils ont engendrĂ©es chez les artisans a un effet assez dissuasif. Ouvrir un commerce sur ce site, ça voulait dire encore plus de travail de maintenance du serveur, des risques accrus de sĂ©curitĂ© – qui engageraient potentiellement un peu de liquiditĂ©s en plus – et un grand saut dans le vide en terme de connaissances pratiques et techniques, parce que, eh bien, non, je n’y connais rien au e-commerce.

Et puis Ă  force de traĂ®ner mes guĂŞtres dans le fĂ©diverse , qui est une fĂ©dĂ©ration de rĂ©seaux dĂ©centralisĂ©s de microbloging (pensez twitter), galerie de photo (une alternative Ă  pinterest) plateforme musicale (du genre de soundcloud) et j’en passe, qui dĂ©fendent globalement les principes de souverainetĂ©, d’auto-gestion, d’open-source et de gratuitĂ©… Et comme des alternatives viables aux GAFAM et autres institutions numĂ©riques hĂ©gĂ©moniques. Il fallait que tĂ´t ou tard je tombe sur une plateforme marchande en accord avec ce genre d’idĂ©aux communistes et communautaristes.

C’est donc sur artisans.coop que j’ai fini par ouvrir mon shop. Le site est un pur produit des grèves d’etsy, dont quelques vendeurs se sont regroupĂ©s pour donner corps Ă  cet idĂ©al de commerce qui protĂ©gerait les artisans, valoriserait leur travail par une juste rĂ©munĂ©ration et les mettrait Ă  l’abri d’ĂŞtre jamais malmenĂ©s et exploitĂ©s comme ils ont pu l’ĂŞtre par l’un de ces gĂ©ants du e-commerce. Un indice de ce fonctionnement est contenu dans son nom : il s’agit d’une coopĂ©rative, au sein de laquelle les artisans qui y adhèrent sont partie prenante aux dĂ©cisions et contribuent au fonctionnement de la plateforme, peuvent suggĂ©rer et apporter des modifications. Cette juste rĂ©partition Ă©tant inscrite dans les statuts de l’organisation, des dĂ©rives telles que celles qui ont engendrĂ© les « etsy strikes » ne devraient pas pouvoir s’y produire.

C’est un modèle qui me rappelle beaucoup ceux qu’a thĂ©orisĂ©s Chomsky, et j’ai vraiment envie de croire Ă  leur viabilitĂ©. On verra bien ce que donne cette aventure! Ce n’est pas moi qui vais le plus contribuer Ă  faire tourner la machine : mon stock sera alimentĂ© quand je le pourrai, peu rĂ©gulièrement, avec des objets variĂ©s et changeants : un jour il y aura un ou deux claviers, deux mois plus tard un tissu tissĂ© main, deux mois plus tard un petit truc en bois ou un patron de couture…

Mais pour que ce modèle Ă©conomique alternatif, en forme d’organigramme horizontal, puisse prendre son essor et devenir pĂ©renne, il lui faut des adhĂ©rents et des clients, donc de l’exposition. Alors, pour une fois, je me livre Ă  cet exercice pour lequel j’ai tant d’affection : je fais de la comm’.

Venez y jeter un œil!



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