Alors, Tout.
J’écris tout le temps et partout, très frénétiquement. J’écrivais au bistro sur des bouts de calepins que je trainais dans ma poche quand j’allais encore au bistro. J’allais à l’école en avance pour me poser sur un banc dans les matins brumeux d’octobre et écrire le cul au frais en regardant les corbeaux, avant la cohue. Je rentrais parfois chez moi en courant pour écrire quand j’étais à l’extérieur et que je me faisais percuter de plein fouet par une idée. (en est né un de mes textes que j’aime le plus, un truc que j’ai écrit quand j’avais 14 ans, il faudra que je pense à le poster par ici et mettre un lien par là).
À la maison, j’écrivais sur une machine à écrire, ou une brother électrique contondante ou une Remington à marguerite. Parfois je calligraphiais à la plume à bec, éclairée à la lampe à pétrole. Puis je me suis mise à écrire aussi sur un PC, jusqu’à aujourd’hui où j’écris sur un clavier split.
J’écris souvent aussi dans mon lit, dans des petits calepins Rhodia colorés et lignés, des kilomètres et des kilomètres de texte qui sont mes meilleures productions et qu’aucun de vous ne lira jamais parce qu’ils sont trop intimes. Les deux rayons de ma table de nuit sont remplis de ces calepins; je l’en vide régulièrement et je leur fous le feu.
J’écris en attendant les gens à un rdv, en attendant un train sur le quai de la gare, quand je me pose dans la campagne avec mon chien, j’écris en festival, j’écris en rentrant du musée, j’écris sur mon blog et j’écris plein de courriers parfois vénères à tout un tas de gens, j’écris de longues missives unilatérales à des gens que je chéris et qui n’ont pas la fibre épistolaire, j’écris des chansons et j’écris des recettes, et ça m’étonne toujours tout ce que je trouve à écrire alors que j’ai jamais rien à dire.
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