Cher gouvernement, je fais de l’éco-anxiété.

Un petit mot sur le dessin de couverture tout d’abord :
Il ne s’agit pas d’une caricature mais d’une scène à laquelle j’ai assisté en personne, un après-midi d’été dans la vieille ville de Vannes. J’ai directement pensé « Pas du même monde? Mais c’est justement de ça qu’on parle! De quelle planète tu viens alors? » – Peut-être que c’était un aveu. Peut-être qu’ils sont venus d’un autre monde pour coloniser le nôtre. Ca expliquerait bien des choses.

C’est assez terrible, et je crois qu’on est de plus en plus dans cette situation. De plus en plus à se réveiller chaque matin de cet été beaucoup trop chaud et se demander combien on va encore pouvoir en vivre comme ça, à quelle extrémité il va falloir arriver pour que les choses changent enfin. À se réveiller au petit matin de ces hivers absents, pour regarder avec incrédulité ce lac dont on ne peut pas croire que nos grands-parents pouvaient patiner dessus lorsqu’ils étaient enfants, en se demandant si vraiment ça pourra revenir un jour si on change de mode de vie radicalement, ou s’il est déjà trop tard.

Du point de vue de notre impact écologique, je fais partie d’une génération de foireux, j’en ai parfaitement conscience – une génération qui hurle au gaspillage et à la surconsommation tout en changeant de téléphone portable une à deux fois par an et en se déplaçant avec des véhicules verts… rendus polluants par l’apposition de batteries. La trottinette électrique, par exemple. J’ai toujours pas compris.

Mais à une échelle plus personnelle, tu ne me connais pas, gouvernement. Tu ne sais pas combien d’années j’ai résisté à l’injonction populaire d’avoir en tout temps un téléphone dans ma poche. Tu ne sais pas combien d’autres années, après avoir finalement abdiqué, j’ai traîné mon petit appareil à clavier coulissant avec le WAP alors que tout le monde courait derrière le dernier iPhone. Tu ne sais pas, enfin, que je traîne toujours le smartphone que j’ai finalement acheté en remplacement quand ce merveilleux petit téléphone sans internet a rendu l’âme, un modèle de chef de chantier aux fonctions « limitées » – ces smartphones que tu as récemment fait entrer dans les biens vitaux en les rendant nécessaires au paiement des factures, précipitant encore plus profondément les personnes âgées et probablement quelques précaires dans les affres sordides du « fossé numérique ». En ce qui me concerne, tant que ça fonctionne, je n’ai pas de raisons de remplacer.


Tu ne sais pas non plus que pendant un an j’ai fait ma lessive à la main, avec cette obsession lancinante de trouver une alternative mécanique au lave-linge électrique, parce que cette machine de notre quotidien, à l’image de beaucoup d’autres, si elle offre un confort de vie exceptionnel et est devenue assez essentielle avec la façon dont notre vie contemporaine est organisée (un parent professionnellement actif ne PEUT PAS être lavandière par-dessus le marché et le parent au foyer est largement devenu un mythe économique – d’ailleurs j’ai quelques idées à ce propos, on peut en parler aussi), en revanche, avec les avancées techniques que nous avons faites ce dernier siècle, cette machine à laver n’a plus aucune raison de dépendre du réseau électrique.

Ou en tout cas, elle n’a aucune raison objective d’être reliée au Bluetooth avec 50 programmes différents, et surtout elle n’a absolument aucune raison défendable de tomber en panne au bout de trois ans, quand ses ancêtres des années 60, plus puissantes et souvent bien plus économes, tournent encore à la perfection. Moi j’aurais donné n’importe quoi pour adopter l’une de ces aïeules, ou pour coller une machine nettoyante sur dynamo, si j’avais les connaissances pour ça (c’est l’ambition du reste de ma vie, du reste), ou simplement pour pouvoir accéder à une machine conçue pour être robuste, simple et réparable par son propriétaire, avec des pièces de rechange bon marché. Ca aurait été dans l’intérêt de ma santé économique, comme de la santé de ma planète – mais avec les choix que tu fais actuellement, gouvernement, ça ne semble pas être dans ton intérêt à toi.

Je culpabilise beaucoup, tu sais, au sujet de ma consommation. Après tout, je vis seule dans un foyer avec deux ordinateurs de bureau – qui certes ne tournent jamais simultanément. L’un d’eux est même une pure machine de confort. Mais je réfléchis sévèrement à des façons de monter des petits ordis pas chers et absurdement économes pour toutes les tâches qui ne nécessitent pas de puissance (ça fait beaucoup) dont un proto devrait entrer dans mon parc bientôt, et là aussi, je modère mes ardeurs : je ne change de machine qu’une fois qu’elle est devenue parfaitement obsolète, ne me permet plus de travailler ou… qu’il est devenu impossible de la réparer. Ca leur donne une longévité de dix ans en moyenne – qui encore une fois pourrait être allongée par l’application du concept de rétro-compatibilité tant au niveau hardware que software.

Les plateformes Linux – entretenues communautairement – se chargent très bien de cette rétrocompatibilité logicielle qui rend tout ordinateur virtuellement increvable. Les concepteurs de matériel informatique, en revanche, en changeant la forme des sockets tous les six mois et en cessant de produire des pièces moins puissantes à mesure que des plus puissantes sont conçues, condamnent les vieilles machines à finir à la casse très, très longtemps avant que leur potentiel soit épuisé. Et puis soyons réalistes : combien d’entre nous ont réellement besoin de machines plus puissantes, capables de faire plus que de la bureautique et des jeux en flash? Nous ne sommes pas tant à faire de la MAO, du gaming HD ou du montage vidéo. La plupart des usagers n’ont même aucune idée de ce qu’impliquent ces notions – mais se retrouvent réduits, tant par le marché du hardware que par des exploitants logiciels grand public qui limitent l’accès à leurs systèmes d’exploitation aux dernières sorties matérielles, à devoir acheter toujours plus d’ordinateurs neufs, à des cadences de plus en plus élevées. Ironiquement, c’est les utilisateurs les plus avancés – donc ceux qui ont souvent concrètement besoin de ces avancées techniques – qui savent comment entretenir et réparer leurs machines de façon à éviter cette obsolescence programmée.

Gouvernement, tu as plus que ta part dans ce système. Tu sais ce qu’est l’obsolescence programmée. Tu autorises les entreprises que tu héberges ou avec qui tu traites à embaucher des ingénieurs dont la fonction se borne à créer des systèmes avec une espérance de vie préprogrammée pour tout juste excéder la durée de la garantie. Et tu fermes les yeux. C’est là qu’on a un problème, toi et moi. Je croyais que ta mission, ta raison d’être même, était de protéger mes intérêts. Il me semblait que tu ne pouvais pas exister sans des petits prolos comme moi, que tu es censé servir… Cette mission étatique n’est plus qu’une réalité de didascalie, et à qui n’aurait jamais eu de cours de civisme, doit sembler relever d’une erreur de ma part.

Les prolos, je connais bien. J’en suis même l’archétype, c’est te dire. Je fais partie de ces habitants de l’un des pays – si ce n’est LE pays – le plus prospère à la surface de la planète, qui « trouvent moyen » d’y expérimenter la pauvreté, et même de vivre en-dessous de ce palier symbolique et complètement à côté des réalités économiques de son époque qu’est le fameux « seuil de pauvreté ». Nous sommes beaucoup dans ce cas-là, plus que ce que ceux qui sont de l’autre côté de la balance ne s’imaginent, nettement plus que ça ne devrait être le cas dans un pays qui a tous les moyens à sa disposition pour ne laisser personne dans cette situation. Nous y sommes pour diverses raisons, et de plus en plus régulièrement, pour aucune : travailleurs pauvres, familles monoparentales, personnes en situation de handicap… Tu peux choisir. On pourrait croire que notre existence s’explique par l’ignorance du gouvernement et que les Suisses pauvres que nous sommes glissent dans ces interstices sociaux en silence, mais c’est se leurrer sur le fait que tu sais très exactement, souvent au centime près, de quoi se compose notre portefeuille, parce que c’est toi qui a décidé de ce qui allait tomber dedans, et que tu as fait tes calculs précisément pour que nous ne soyons jamais assez confortables pour vivre décemment. Les associations qui luttent contre la pauvreté en Suisse – Caritas par exemple pour ne nommer qu’eux – parlent de « privation matérielle ».

Je culpabilise beaucoup de ma consommation et de mon impact sur la planète mais d’une part, à chaque fois que je me confronte à ce que consomment les autres foyers équivalents au miens je constate que je suis très loin du compte et ne comprends pas les chiffres que je lis, et d’autre part même si je voulais être une consommatrice frénétique, comme je viens d’en faire état, je n’en ai pas particulièrement les moyens. Tu pourrais croire que je suis en train de sévèrement digresser, à te parler de la pauvreté en confédération Helvétique alors que j’étais partie sur l’écologie, mais les deux sont en fait intimement liés.

Ma génération, avec ses trottinettes à moteur, est aussi une génération de locataires. Crois-moi, gouvernement, je ne suis pas la seule « millenial » dont c’est le rêve d’avoir une petite bicoque au fond des bois où je pourrais planter vingt salades et trois poules, faire caca dans de la sciure, me chauffer Minergie et produire mon énergie solaire. J’aimerais bien, mais je ne peux pas.

Déjà, je ne peux pas parce que j’ai besoin d’être pas trop loin d’un hôpital ou d’un médecin et que tu as fermé tous les hôpitaux qui ne sont pas des CHU dans une ville de plus de 30000 habitants, ou presque, et qu’avec la désertification des zones rurales, plus aucun médecin ne s’installe dans les coins paumés. Pas rentable… Ou alors ils sont surchargés de patients et de paperasse parce qu’ils sont seuls dans ce coin-là et sont incapables d’assurer un suivi de qualité pour leur abondante patientèle.

Du coup je ne peux pas non plus parce que ça me coûterait un bras en essence de descendre « à la ville » pour aller voir mon médecin ou aller à l’hôpital. Parce que dans tes qualités, chère Confédération, on peut citer un réseau ferroviaire et globalement de transports publics exceptionnels tant dans l’étendue que dans la régularité des prestations… Mais ça coûte toujours moins cher d’avoir un véhicule individuel que d’acheter un abonnement de CFF, et étrangement dans la plupart des cantons rien n’est prévu pour financer ou même partiellement financer l’acquisition d’un tel titre de transport pour les précaires. Et puis j’ai mon chien, qui lui aussi doit payer un abonnement, et les coûts cumulés pour une année représentent la moitié du prix d’achat de ma voiture neuve, je sais pas si tu te rends bien compte de ce que tu viens de lire. Et non, je ne vais pas renoncer à avoir un animal de compagnie. Juste, non. Tu ne peux pas davantage me demander ça que demander à un parent d’abandonner ses enfants pour faire des économies.

Je renoncerais volontiers à ma voiture à essence pour investir dans de l’électrique – ou autre chose d’encore plus vert avec une vision long terme un peu plus réaliste (j’y crois à mort) – mais, encore une fois, je fais comment avec mon budget? Le plus polluant est aussi le plus accessible – et je n’y suis pour rien, ce n’est pas de mon choix. C’est tes taxations et tes décisions qui nous ont mis dans cette situation. Je crois que la plupart d’entre nous seraient tout à fait OK pour passer soit à l’électrique soit aux transports en commun, mais encore faut-il que ces solutions soient économiquement viables – et elles ne le sont pas. En fait, je fais partie de ces quelques individus qui ne pourraient réellement pas se passer d’un véhicule personnel… Mais si tu me proposes une alternative plausible, je la liquide demain, la tuture.

C’est pas que moi, tu sais, gouvernement. C’est tous les gens de ma génération, qui sont partis de plus en plus tard de chez leurs parents parce qu’il n’y avait plus de jobs et que le marché du logement était saturé et hors de prix, et qui maintenant ne peuvent pas mettre d’argent de côté pour réaliser leur rêve de petite baraque respectueuse de l’environnement, souvent même avec cette envie de vie communautaire encore plus efficace en terme d’impact, parce que le marché du logement est toujours aussi saturé et hors de prix, que les proprios et les régies augmentent continuellement les loyers sur aucune base tangible tout en évitant de mettre leurs biens aux normes, déjà, alors optimisés pour l’impact écologique oublie… Et tu t’en fous. On se doute des raisons pour lesquelles tu ne légifères pas là-dessus.

Tout est comme ça. Tu nous imposes des sacs poubelles taxés qui ruinent complètement les ménages les plus précaires… Tout en laissant les grandes surfaces absolument tranquilles au sujet du suremballage qui est à l’origine du remplissage excessif de nos poubelles. Aller acheter chez le producteur? Dans des petites épiceries en vrac? Mais avec plaisir, cher gouvernement, seulement ça me coûte trois fois plus cher que les produits que tu importes d’un bout du monde pour aller les faire traiter à l’autre bout avant de les ramener dans tes grandes surfaces qui les sur-emballent. Pendant ce temps, les plus pauvres de tes travailleurs, les producteurs agricoles, préfèrent souvent se suicider que continuer de vivre une vie dont la dignité ne fait pas le poids sur la balance des lois du marché international – et le parent en emploi, à la caisse, a bien essayé de lutter contre les sacs taxés en déballant minutieusement tous les produits pour les jeter dans les poubelles du magasin pour te faire comprendre à quel point c’est injuste de nous surtaxer pour une chose qu’on subit et sur laquelle on n’a absolument aucune prise, mais il subit déjà son quotidien, le parent en emploi, il a besoin de se poser entre le travail et les gosses, il peut pas s’occuper de faire la révolution en parallèle, il est juste trop fatigué pour ça, et tu le sais parfaitement, et tu joues là-dessus. Tu nous as à l’usure. Et maintenant en plus tu nous parles de nous rationner l’électricité et le chauffage?

Ce genre de dynamique, dans le jargon psycho, ça s’appelle une « double-contrainte » . C’est ce dans quoi tu emprisonnes quelqu’un à qui tu ordonnes de faire quelque chose tout en créant les conditions pour que faire cette chose soit précisément impossible : créer des disputes en permanence pour des broutilles et reprocher à ton conjoint de faire la gueule tout le temps, répéter à ton gamin qu’il est maladroit et stupide et lui reprocher de manquer de confiance en lui, tromper ton épouse et lui reprocher de ne pas avoir confiance en toi… ou exiger de ton peuple qu’il soit écolo tout en lui privant l’accès à tout ce qui peut réduire son impact environnemental. C’est, en fait, le moteur de base de toutes les relations de violences interpersonnelles.

Et malgré que je suis fière d’être citoyenne Suisse et de vivre dans ce pays qui est l’emblème international de la démocratie directe et sans doute l’un des pays au monde les plus participatifs et respectueux des droits de ses citoyens… si tu étais une personne morale, ta conscience ne serait pas tout à fait immaculée, gouvernement. Et si l’on peut dénoncer et condamner un conjoint, un parent, un ami ou même un quidam auteur d’agression, je crains qu’il n’existe pas de procédure de plainte contre la violence d’état. C’est là ton ultime injonction contradictoire : tu es à notre service, et tu nous a même retiré le droit à la manifestation.

Il ne reste plus que ces suppliques lancées dans le noir, qui commencent à me sembler trop redondantes pour être efficaces, mais, comme à un proche qui déconne, il faut quand même qu’on te le dise et qu’on te le répète si on veut qu’un jour tu prennes tes responsabilités et que peut-être, tu instaures un bout de changement : il faut que t’arrêtes avec ça. Et avant-hier, pas dans vingt ans encore.

Il faut arrêter notamment avec ce discours fataliste du problème complexe qui n’a pas de solutions simples et va nécessiter encore des décennies de recherche. Commences par ce que tu peux faire! Réduis les coûts, subventionne, rends gratuits les transports publics. Permets-nous de transitionner vers une motorisation verte en conservant nos véhicules actuels, on a peut-être pas besoin de changer toute la voiture à chaque fois?

Commence à envisager cette idée du revenu universel pour permettre aux gens d’accéder à un confort de vie un peu plus acceptable, encourage les initiatives d’aménagements écolos.

Mets les régies, y compris les tiennes et celles des gens qui siègent à ton conseil, en face de leurs responsabilités et sanctionne toutes celles qui ont des pratiques déloyales et ne rénovent pas leurs parcs pour les mettre aux normes écologiques. Répercute leurs années de fraudes sur les prix des loyers.

Revois le revenu d’insertion, les rentes AI, le minimum vital, les prestations complémentaires, les rentes AVS… à la hausse en fonction du coût réel de la vie. Au passage, interdis aux divers acteurs de la vie économique locale de s’aligner sur les montants de ces allocations pour définir artificiellement un seuil de pauvreté (par exemple en augmentant les loyers pour les faire juste un peu dépasser les barèmes des prestations complémentaires…), c’est-à-dire applique les lois anti-discrimination que tu as toi-même édictées en sanctionnant lourdement les contrevenants…

Subventionne les agriculteurs locaux! Refile-nous des fermes à un franc symbolique à condition qu’on y lance une exploitation – certes on arrivera peut-être pas à l’autonomie alimentaire à l’échelle nationale mais c’est pas en désertifiant les communes rurales que ça va s’arranger, tu sais.

Investis dans le solaire et les autres énergies vertes. Massivement. Maintenant. Et pas une seule, parce que ce n’est pas un problème à une seule solution.

Facilite et favorise le télétravail d’un point de vue légal en encourageant concrètement les entreprises à choisir cette option. On a testé pendant deux ans, on a vu que ça fonctionnait très bien et que ça avait un impact ahurissant sur l’environnement extrêmement vite (tu l’admets toi-même)… Et qu’en plus les gens le vivaient plutôt bien – à condition d’être dans un logement décent. Voir plus haut.

Encourage les petits commerces, rouvre les hôpitaux de campagne, rouvre des lits, fais en sorte que la vie à la campagne soit réalistement envisageable pour la majorité des personnes. Tu verras, à ne pas vivre entassés dans du béton, on va déjà perdre pas mal de degrés.

Tape sur les doigts des grandes enseignes pour qu’elles nous proposent du vrai vrac et des vrais produits locaux à des prix décents et qu’elles trouvent des solutions pour leur problème de plastique. Ou d’ailleurs démantèle-les pour qu’il n’y ait plus que des petits commerces de proximité. Avec les commandes sur Internet, on peut très bien s’en sortir.

Interdis l’obsolescence programmée. C’est tout. Pas plus compliqué que ça. Ton voisin l’a fait.

Fais des lois au sujet de la souveraineté numérique, des lois valables et qui garantissent la sécurité et la vie privée des usagers (il y a de très bons modèles déjà existants dont tu peux t’inspirer). Développe des pôles locaux pour nous sortir des systèmes des grands groupes « fouilles-merde » du genre Meta. Encourage la relocalisation, la sobriété numérique, le développement vert. C’est urgent. Mets aussi des programmes d’éducation à l’informatique un minimum à jour dans les cursus scolaires obligatoires. L’illettrisme numérique n’est plus une option, tout le monde doit apprendre à coder un minimum. Amène le libre dans les écoles, tant qu’on y est. Oui, l’informatique pollue, en l’état. Mais n’importe quel ingénieur en informatique, n’importe quel électronicien te le dira : la technologie ‘per se’ n’est pas le problème, c’est une grosse partie de la solution. Il faut juste arrêter d’en faire n’importe quoi, n’importe comment.

Arrête avec cette vision court-termiste qui n’entend que tirer sur la corde pour profiter des derniers râles de ce mode de vie moribond, laisser les cadavres trainer dans la communauté n’a jamais donné de bons résultats. Et arrête de nous dire qu’il n’y a pas de solutions : ça fait dix, vingt, trente, cinquante ans maintenant qu’on t’en propose et que tu refuses de nous écouter.

Et, cher gouvernement, je vais finir par te le dire comme je le dirais à un proche qui a un comportement de merde : c’est pas toi le problème, c’est ce que tu fais. Sur le principe, je crois en toi. Prouve-moi que j’ai raison.

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