Du bon usage des smartphones #3, on fait le point

Le tic-tac de la petite montre s’est tu. Oh, il y a des mois de ça, déjà. Elle s’est finalement arrêtée à 10h15, impossible à remonter. Le ressort a cassé, je suppose. il sera 10h15 pour toujours, maintenant. Je ne me suis pas embêtée à l’apporter chez l’horloger, sa réparation serait bien plus coûteuse et fastidieuse que d’en trouver une neuve. Merci le capitalisme, c’est si con, c’est du gâchis. C’est comme ça, certaines choses ne sont pas destinées à rester. Puis c’est pas comme si je m’en servais très souvent, c’est pas le plus pratique, une montre autour du cou. Elle git, là, dans un coin, mais il va falloir que j’en adopte une des autres assez vite. Une montre de poche, peut-être? un peu plus volumineuse, à portée de main plus facilement, qui ne se met pas intempestivement à pendouiller de mon cou pour interférer dans mon travail, et pas noire comme l’âme du gardien des enfers, cette fois. Ça me va pas, j’ai pas une once de goth en moi. Trop théatral et tragique. Je préfère rigoler. Urgleflaggelah, je crois qu’il s’appelle.

J’ai enfin sauté le pas, je vends mon téléphone à la fin de la semaine – je me rends compte qu’il ne sert plus à rien d’autre qu’à me faire chier et me faire perdre du temps de vie et de cerveau, de toutes façons, j’ai une vie à vivre ailleurs que vissée devant un petit écran, j’espère qu’il fera plaisir à son ou sa nouvelle propriétaire, s’il trouve preneur, sinon ça sera poubelle.

J’ai vu vite fait que vous êtes plusieurs à vous poser la question de la transition de spotify vers autre chose, je sais pas ce qui s’est passé comme scandale encore, et je m’en fous bien j’avoue, je me porte mieux sans scandales, mais ma solution à moi est enfin déployée, c’est un petit media center de maison, hébergé sur un Orange Pi 5 Max à 16go de ram avec un SSD M.2 de 2to vissé dessus, et toute ma bibliothèque musicale versée sur ledit SSD. C’est un budget, mais toujours moins qu’un PC ou un serveur, et nettement plus économe pour tourner H24. Oui j’ai changé de matos et de specs en cours de route, le 4A c’était pas mal mais ça manquait de ram pour les films quand même, surtout si je veux que plusieurs utilisateurs puissent se connecter et utiliser des services simultanément sans être pénalisés.

Elle est bien, cette nouvelle génération d’opi, avec ses petits chips EMMC et la possibilité de transférer l’OS dessus histoire d’avoir un support plus rapide, plus fiable et moins volatile que la carte microSD.

J’y ai mis un yunohost – pour ceux qui connaissent pas yunohost c’est une plateforme d’auto-hébergement qui simplifie beaucoup l’installation et la gestion de services auto-hébergés allant de la boîte mail au site internet en passant par le cloud et les outils de bureautique collaboratifs, l’installation et le déploiement sont extrêmement simples – et sur le yunohost j’ai installé Jellyfin pour les films, qui est le digne successeur de Kodi mais avec des meilleurs sous-titres et un fetch de métadonnées bien plus performant, et puis un petit ampache pour la musique, et d’autres trucs secrets. Yunohost en a des très biens, des trucs secrets.

Au départ, je pensais limiter ce serveur à mon réseau local, mais yunohost n’a pas arrêté de me proposer de le mettre en ligne pendant toute la configuration, du coup j’ai accepté, j’ai fait un petit sous-domaine et hop.

…Et hop mon cul, ouais. Parce que le présent site internet est aussi sur un petit pi dans mon salon, et qu’il occupe déjà les plages de ports exigés par yunohost, qui ne laisse pas beaucoup de marge pour tweaker ces options-là. Donc j’ai dû configurer un reverse proxy pour que la connexion du serveur yunohost passe à travers le serveur du site internet, et j’ai galéré, maman… J’ai cru pendant beaucoup trop longtemps que c’était à cause d’une erreur de configuration d’Apache, ou du Nginx à l’autre bout, mais en fait non, c’était très con : j’avais pas pensé à déclarer la machine distante dans le fichier hosts. J’ai la lumière à tous les étages, mais pas tout le temps, que veux-tu, c’est comme ça les écolos.

Voilà ma config Apache pour ceux qui se prendraient la tête à faire un reverse proxy pour yunohost sur un pi (je suis pas la seule à avoir galéré à en croire les forums):

ServerName yunohost.monsite.com   

ServerAlias www.yunohost.monsite.com

    RedirectPermanent "/" "https://yunohost.monsite.com/"

    SSLProxyEngine on
    SSLProxyVerify none
    SSLProxyCheckPeerName off
    SSLProxyCheckPeerCN off
    SSLProxyCheckPeerExpire off


    ProxyPreserveHost On

    # Reverse proxy for the application running on a different server
    ProxyPass "/" "https://yunohost.monsite.com:80/"
    ProxyPassReverse "/" "http://yunohost.monsite.com:80/"

La ligne la plus importante c’est le « RedirectPermanent » qui n’est pas configuré vers une adresse IP mais vers le nom de domaine. Et ce nom de domaine ensuite dans le fichier /etc/hosts on va le faire pointer vers l’ip réseau de la machine qui héberge yunohost en y insérant simplement une ligne du genre :

yunohost.monsite.com 192.168.188.24

Et on tape un petit a2ensite, on reboot Apache et à priori c’est réglé.

Du coup, comme les services sont accessibles non seulement sur toutes les machines de mon parc en interne (donc plus besoin d’avoir des clés USB ou un disque dur externe pour lire un film ou l’intégralité de ma bibliothèque musicale n’importe où dans l’appart’) mais aussi en ligne, les quelques privilégiés qui font partie de mon cercle intime se sont vus gratifiés d’accès au serveur et c’est cool parce que Jellyfin a une fonction de lecture / écoute à plusieurs qui est nettement moins chiante que Parsec ou tweaker VLC ou Steam ou Discord, juste tu cliques et ça marche, ça fait des vacances.

Et puis Yunohost propose plein de services marrants que j’ai envie de tester absolument même si j’en ai pas d’utilité immédiate, notamment Wanderer me fait de l’oeil, et il devrait servir dans pas bien longtemps.

Et oui donc je suis pas mal obsédée par les montres en ce moment, parce qu’à quelques jours de liquider mon téléphone portable, en-dehors du GPS , ce qui va cruellement me manquer, c’est des marqueurs du temps qui passe, comme par exemple un minuteur de cuisine, ou un compteur Tabata pour gérer mes entrainements, ou juste un réveil. Et il va falloir que je me procure tout ça relativement vite en l’absence de smartphone.

Maintenant que le media center c’est fait et que le « problème spotify » est résolu, il ne me reste plus qu’à finir ce GPS pour clore le chapitre « smartphone » définitivement de mon existence, et il en est à un bon stade d’avancement, mais j’en parlerai dans un article dédié, parce que j’ai décidé de bien documenter ce build et de vous fournir un STL pour le boîtier qui va avec, éventuellement.

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Fediverse Reactions

2 réponses à “Du bon usage des smartphones #3, on fait le point”

  1. Avatar de Le Monolecte 😷🤬🐧 :oc:

    @Morayner

    Ça ne s'ouvre pas du tout chez moi.

    1. Avatar de Morayner Blacksmith

      qu’est-ce qui ne s’ouvre pas?

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