Comment te dire. Voilà ce que j’en pense : faire de l’art, ce n’est pas respecter le nombre de pieds ou la rime qu’une série de codifications académiques a décrété comme belles. Ce n’est pas arranger ton message autour d’une forme prédéterminée pour qu’elle corresponde aux canons. C’est donner ton message, aussi brut et vivant que tu as besoin de le délivrer, et mettre les outils que les canons t’ont fourni au service d’une mise en forme qui permettra de le délivrer au plus proche de la version brute de ton ressenti. Parfois c’est arythmique, dissonant, parfois ça ne rime pas, parfois ce n’est pas chantant, et parfois cet assemblage dérangeant, à la semblance bancale, finit par composer un ensemble cohérent et fluide, et véhiculer exactement le sentiment nécessaire au public. Comme d’habitude, quand c’est Dirty Projectors qui s’amuse à démonter les pièces pour assembler de nouveaux outils, ça donne un album assez remarquable qui a l’honnêteté intellectuelle de ne pas essayer de faire de la catastrophe climatique en cours un tube de la canicule chantant et entrainant. Peut-être que tu peux t’en servir pour faire passer le message, qui sait?
(tu l’auras compris, c’est de l’écoute active.)
Edit en fait je viens de définir le dadaïsme sans faire le rapprochement.
Moi je pense que Meredith Monk elle devrait intenter un procès pour plagiat pour le spinning cat meme, écoute-moi ça
Bon, voilà, tu lis des articles de psycho et tu finis devant un document sur les psychoses collectives dont une épidémie de nonnes mordeuses. Décidément cette espèce est pas super bien optimisée, ‘fallait peut-être la tester un peu plus avant de la mettre sur le marché.
J’ai regardé « the boy, the mole, the fox and the horse » en m’attendant à rien, juste parce qu’il y a des beaux dessins de renard dedans, et oooh boy, j’ai presque pleuré du début à la fin. En plein milieu je me suis demandé si le film était long parce qu’il avait pas le droit de me faire ça pendant une heure et demie. Ça va, la claque ne dure qu’une demi-heure.
Pending list de lecture :
- Les routes de la liberté – Joseph Stiglitz – ISBN-13 : 979-1020923479
- Internet rend-il bête – Nicholas Carr – ISBN-10 : 222112443X ISBN-13 : 978-2221124437
- Le maître et Marguerite – Mikhail Boulgakov – ISBN-10 : 2360841351 ISBN-13 : 978-2360841356
- La volonté de changer – les hommes, la masculinité et l’amour – Bell Hooks – ISBN-13 : 979-1097088415
- Cultiver l’appartenance – Bell Hooks – ISBN-10 : 2366248229 ISBN-13 : 978-2366248227
- Apprendre à transgresser – l’éducation comme pratique de la liberté – ISBN-10 : 2849507504 ISBN-13 : 978-2849507506
- Aux origines de la décroissance: 50 penseurs – Cedric Biagini, David Murret et Pierre Thiesset – ISBN-10 : 2373090724 ISBN-13 : 978-2373090727
Tu connais le bidule? La série elle a 25 ans, chaque épisode est toujours autant d’actualité, et c’est énervant.
M. vient de dire « j’adore Diego, même s’il va à l’hôpital psychiatrique. Moi je suis sûr qu’il va à l’hôpital psychiatrique parce qu’il est de gauche. » – résumant en une phrase quelques dizaines d’années d’instrumentalisation de la psychiatrie comme outil politique répressif.
Goupes d’onglets sur Firefox! Enfin! Mets à jour, mets à jour!
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