En vrac #17

Il est trop tard pour écrire. J’ai bossé de onze heure à vingt-deux heures sans m’en rendre compte, en faisant vite fait une pause pour bouffer. Etat de flow.

J’ai tondu ma mohawk. J’en avais marre, je me reconnaissais plus. Maintenant j’ai une tête sérieuse, on dirait un peu une bibliothécaire ou une chargée de la culture, c’est bizarre, je me reconnais pas. Vivement que ça repousse, que je puisse de nouveau faire des trucs idiots avec et me reconnaître, l’espace de deux ou trois mois, avant de tout changer.

« Idiot », j’y ai repensé tout à l’heure. Si on remonte assez loin, on trouve le terme ἴδιος (idios), du grec : propre à soi, privé, particulier. Un idiophone produit de la musique en étant activé par lui-même. Un « idiot savant », replié sur son propre monde, ne discute qu’avec lui-même. Chambre à écho. Je le revendiquerais presque. Ça m’a toujours amusée.

Comprendra qui peut. Mes idioties n’engagent que moi.

Je griffonne du fond de mon lit. Des ébauches de paroles, peut-être.

I’m sorry for these eyes of yours

if I ruined them forever in your mirror

I hope you can consider them

with all the tenderness you had for me

And if you don’t,

If there’s something you love of me

that ticks you off in you

Consider why, and who it could be.

I’ve never been angry at the mirror.

Je devrais écrire mieux. Je n’ai pas encore le courage. Je prendrai le temps, pour faire ça correctement.

Tout s’apaise. Et comme pour ponctuer, la pluie arrive, égalise le monde.

Il faut que je me lève, demain.

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